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COMMUNIQUÉ N°37


Communiqué de presse

Paru dans le "Petit Journal"

02/09/06 -

- PREMIERE PAGE - SAINT-FERREOL DE COMMINGES Projet de porcherie industrielle De quel Comminges voulons-nous ? L’association DEP Rural s’explique :

- PAGE BOULONNAIS - Le Développement du Comminges par L’Association DEP Rural

Nos adhérents et sympathisants qui représentant un large panel de la Société Commingeoise veulent, eux-aussi, mieux « vivre et travailler dans le Comminges » mais pas à n’importe quelles conditions !

Vivre et travailler dans le Comminges ne peut être réservé à une corporation « pure souche » ou subordonné à l’absence de terrain allergique à l’ammoniac comme recommandé par d’autres.

Nous accueillons volontiers de nouveaux résidents qui s’engagent à intégrer notre terroir et partager nos valeurs.

Nous acceptons de nouvelles activités à condition qu’elles s’inscrivent dans le cadre d’un développement harmonieux, respectueux des hommes, de leur santé, de leur environnement et de leur patrimoine commun. Préserver notre sol, notre sous-sol, notre flore, ce n’est certainement pas utiliser de façon irraisonnée les pesticides aussi bien dans les jardins d’agrément des particuliers, dans les golfs que pour les grandes cultures. Ce n’est certainement pas épandre du lisier dont il est incontestablement reconnu qu’il s’agit d’un mauvais engrais particulièrement polluant.

Nous ne cherchons pas à opposer telle activité à telle autre, telle catégorie professionnelle à telle autre. Par contre, nous nous élèverons toujours contre tout projet, quelle que soit son origine, qui à moyen ou à long terme porterait atteinte à l’environnement, à la santé, à la dignité de nos concitoyens et aux différents équilibres qui permettent de caractériser notre Comminges.

Sachons préserver cette chanse et n’oublions pas « que nous empruntons la terre de nos enfants » (St-Exupéry).

Aujourd’hui, ne croyez pas que nous fassions une fixation sur la porcherie industrielle de St-Ferréol ; il s’agit seulement de l’urgence du moment. Sachez que nous veillons à bien d’autres aspects : l’authenticité, l’intérêt, la valeur des labels, l’application des critères de l’agriculture bio par tous ceux qui s’en réclament un peu rapidement car pouvant être tentés par l’engouement du moment pour les produits « nature ».

Nous nous intéressons, également, à la problématique de l’élimination des déchets, qu’ils soient industriels, ménagers ou agricoles.

Nous ne laisserons pas implanter dans n’importe quelles conditions, n’importe où des complexes résidentiels (qui fleurissent un peu partout) qui risqueraient de devenir, si nous n’y prenons garde, des ghettos de résidents dans des « réserves » proposées par des promoteurs zélés attirés plus par les oukases financières (subventions, exonérations…) que par souci philanthropique.

Il y a, cependant, de la place pour tout le monde : pour l’éleveur familial, pour le petit boucher qui sait encore choisir ses bêtes, pour l’agriculteur bio, mais également aussi pour des entreprises et des structures plus importantes indispensables à l’alimentation de « masse » (non péjoratif), mais pour ces dernières, et beaucoup s’y appliquent, elles doivent pratiquer une agriculture raisonnée en s’interdisant, en particulier, toutes pratiques polluantes incontestables comme celle de l’épandage du lisier.

Il y a, également, de la place à côté des habitants de « souches » pour tous ceux venus d’ailleurs et souvent d’à côté (retour au pays) qui font l’effort de s’intégrer et qui, nous le voyons, contribuent au maintien et à la rénovation de notre patrimoine rural.

Alors, ne nous trompons pas d’objectifs. Choisissons nos défenseurs du développement durable.

A tous ceux qui ne partagent pas spontanément nos valeurs de tolérance et d’humanisme, qui « voient systématiquement midi à leur pendule » en écoutant le chœur des chantres de l’agriculture et de l’économie productivistes, en rêvant devant les promesses mirobolantes de quelques promoteurs indélicats, nous leur disons « et si vous étiez les dindons de la farce ! »

Persuadés, chers lecteurs, de votre esprit critique, nous savons qu’en faisant appel à votre intelligence le bon sens finira par l’emporter.

 

 


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