Actualités L'association Projet "Porcherie" Adhésion Contactez-nous


 

 

COMMUNIQUÉ N°34


Assemblée Générale

Compte rendu - Rapport moral

Compte rendu

de l’Assemblée Générale du 18 mars 2006 

A la suite du report décidé lors de la réunion initiale du 28 janvier 2006, compte tenue de l’état des routes ,l’Assemblée Générale ordinaire de l’association Développement Environnement et Patrimoine Rural  s’est tenue le 18 mars 2006  de 20h30 à 23h à la salle des fêtes de Montesquieu-Guittaut.

 1)      Ouverture de la séance :

         Le Président  Jean-François  CASTEX a ouvert la séance à 21 h en remerciant  l’assistance  et les élus pour l’intérêt porté à l’association. Il a précisé l’ordre du jour et rendu hommage aux adhérents disparus au cours de l’année :

M. Henry POUGAULT président d’honneur

M. Marcel DANGLA

 2)      Rapports moral et financier

         Le Président Jean-François CASTEX a procédé à la lecture des rapports moral  et financier dont le texte intégral est donné en annexe.

 3)      Point sur la porcherie :

Situation du dossier initial :

-Permis de construire refusé.

-Avis du commissaire enquêteur  défavorable.

-Retrait du dossier par la SCA Pyrénées porcs en avril 2005. Après avoir annoncé en septembre 2005 le dépôt imminent d’un nouveau dossier dans son journal, l’UAC à lancé une campagne de communication auprès des élus (Conseil Général, Conseils municipaux de l’Isle-en-Dodon et St Ferréol) et a souhaité rencontrer le conseil d’Administration de l’association. Cette réunion entre le Conseil d’Administration, la SCA Pyrénées Porcs et l’UAC s’est déroulée le 10 novembre 2005 .

Après avoir présenté la SCA Pyrénées Porcs et les activités de l’UAC,  M. BOUBE ( Directeur de l’usine d’Anan) a exposé les grandes lignes du dossier en préparation. Le projet n’a pratiquement pas varié par rapport au précédent, les seules modifications concernent :

    -La couverture de la fosse à lisier.

    -La réalisation des épandages par une entreprise.

    -La réalisation d’une étude hydrogéologique.

    -La création  d’une CLIS ( Commission Locale d’Information et de Surveillance)

 4)Débats- Orientations :

     4.1. Les exposés présentés par M. Pierre DORLEAC et M. Guy CARSALADE portaient sur des compte rendus de débats ou conférences ayant pour thèmes : Santé et Environnement, Débat sur l’eau. Une exposition de cartes détaillant la qualité des eaux et les niveaux de pollution des cours d’eau du bassin Adour Garonne  était à la disposition des participants.

Les autres sujets traités concernaient l’irrigation et l’assainissement par filtres plantés.

     4.2. Le réseau de correspondants sera réactivé de manière a conforter la liaison avec les adhérents

5)      Votes

 

Objet

Résultat

Rapport moral

Accepté à l’unanimité

Rapport financier

Accepté à l’unanimité

Cotisations 2006 :10€(dont 1,6 adhésion UMINATE)

Accepté à l’unanimité

Affiliation UMINATE

Accepté à l’unanimité

Renouvellement du 1/3 sortant    - CARSALADE Guy

                                                  - DANDRE Alain

                                                  - FRECHOU  Michelle

Accepté à l’unanimité

Désignation d’un nouveau membre M. VAN DER GAAUW Krijn

Accepté à l’unanimité

Membre des commissions M. Marc BONNECARRERE candidat aux commissions technique et relations publiques

Accepté à l’unanimité

 

                                                           Le  Président

                                                           J-F . CASTEX

 


Assemblée Générale du 18 mars 2006

Rapport moral 

                Bonsoir Mesdames et Messieurs, merci pour votre présence qui est le témoignage de l’intérêt que vous portez  à notre  association et  aux sujets qui y sont traités. Merci à la municipalité de Montesquieu-Guittaut _ ( pour le prêt des locaux)

Le 28 janvier dernier, nous vous avons invités à notre assemblée  générale. Malgré les conditions climatiques nous étions 29 présents avec 31 bons pour pouvoirs soit au total une soixantaine de présents. compte tenu des nombreux appels téléphoniques nous annonçant  des absences à cause de l’état des routes , nous avons, à l’unanimité, décidé de reporter cette Assemblée Générale. Au cours de cette soirée les échanges ont été très fructueux.

 Que s’est-il passé depuis le 22 janvier 2005 ?

  Nous avons mené certaines activités et nous allons essayer d’analyser le positif et le négatif. Au cours de cette année, des personnes nous ont quitté. Nous aurons une pensée particulière pour M. DANGLA  Marcel et M. POUGAULT Henry à qui nous devons cette association : Développement, Environnement, Patrimoine ; trois mots ou tout le monde peut apporter son bon sens grâce à son expérience pour garder une bonne santé physique et morale, un outil de travail formidable à condition que chacun à son niveau s’y implique. 

Développement :  pas n’importe lequel ; le productivisme  montre, à ceux qui veulent le voir, ses séquelles : de moins en moins d’agriculteurs, de moins en moins de jeunes qui s’installent….La course pour un lopin de terre, l’individualisme, le matraquage des sols amène sa minéralisation, les camps de concentration pour les animaux où tout est soi disant contrôlé :l’air est conditionné, l’eau et les aliments contrôlés. Les antibiotiques, hormones sont méthodiquement  administrés et il suffit d’un seul brin de paille  pour que les maladies et les virus s’installent et mènent la danse. 

Environnement :  beaucoup sont nés ici, ils veulent y vivre, d’autres y sont venus parce qu’ils ont  apprécié la biodiversité due au relief : il reste encore des haies, des bois pour les oiseaux, pour couper la force du vent, pour freiner l’eau et remplir les nappes phréatiques. Chaque creux et chaque bosse nous bercent et chassent la nostalgie des temps passés, mais nous ne voulons pas d’une usine à gaz. Elle ne ferait que déprecier le paysage, la nature que des générations antérieures ont eu du mal à préserver c’est notre patrimoine, notre culture, notre façon  de vivre, de bien vivre dans le respect de la nature et aussi le respect des autres. La liberté des uns s’arrête ou commence celle des autres. Au nom de quel progrès peut-on  emmerder  les autres et dénaturer les produits de notre terroir ?

Le 2 avril , à l’Isle-en-Dodon, nous avons organisé, sur votre approbation  lors de la dernière assemblée générale, une conférence sur l’alimentation et la santé . Nous avons longtemps hésité sur le choix du conférencier.

Nous avons décidé de le faire savoir par affichage et voix de presse plutôt qu’un courrier individuel  pour des raisons d’économie. Ce qui fait que beaucoup parmi vous n’ont pas été informés ce qui a donné une participation très faible à cette soirée…… pourtant très intéressante. Pour introduire son exposé, le Dr PELOUZE remarque qu’aujourd’hui l’espérance de vie est de l’ordre de 80 ans tous sexes confondus mais qu’elle s’accompagne de plus en plus par de lourdes et pénibles maladies chroniques, maladies inflammatoires (polyarthrite) obésité, diabète que l’on rencontre sur des sujets de plus en plus jeunes. A celles-ci  s’ajoutent les nombreux cancers qui continuent à augmenter malgré la médecine classique  qui, en fait, si elle obtient des résultats en curatif, n’apporte pas de solution à leur prévention. Pour le docteur Pelouze, reprenant les alertes de l’OMS, les nouvelles pratiques alimentaires  et la qualité des aliments sont déterminantes dans l’apparition des maladies chroniques et dans les accidents cardio-vasculaires. Ce qui a changé au cours du siècle dernier : D’une alimentation comprenant approximativement 15% de produits industrialisés, nous sommes passés à 85% de produits issus d’agriculture intensive  traités et conditionnés industriellement. En effet , il y a graisse et graisse et l’on entend souvent parler des bon et mauvais acides gras. Parmi ces molécules, l’acide linolénique couramment appelé oméga 3 est fondamental pour la santé ; n’étant pas  naturellement élaboré par notre métabolisme, il doit être apporté par l’alimentation. Ces oméga 3 tempèrent les inflammations, les douleurs rhumatismales, les allergies, les problèmes cardio-vasculaires, les cancers. Aujourd’hui notre alimentation ne permet plus de réalisée  le bon équilibre entre oméga 3 et oméga 6. Pour les spécialistes le rapport idéal est de 1 oméga 3 pour 6 oméga 6. Pourquoi en sommes nous arrivés là ? Prenons le cas des bovins : les ruminants, nous explique GA Pelouze, sont biologiquement organisés pour digérer de l’herbe et non pas du maïs ou du soja. Or l’herbe est très riche en oméga 3   alors que le maïs n’en contient pratiquement pas. En conséquence,  le lait très bon concentrateur des acides gras issus d’élevages intensifs se retrouve très pauvre en oméga 3 et particulièrement chargé en oméga 6. De même les volailles engraissées au maïs et confinées dans leurs ateliers produisent des viandes grasses sans oméga 3. De même les œufs de poules en batterie ne contiennent plus qu’un oméga 3  pour 40 oméga 6 alors qu’une poule élevée naturellement conduira à un rapport de 1 sur 1. Ainsi, à contrario, le gibier se nourrissant naturellement nous offre une alimentation équilibrée en oméga. C’est une question de choix avant d’être une contrainte de coût. En effet, la part alimentation dans notre budget est passée en quelques dizaines d’années de 50 % à 16%. Dans ces derniers, la moitié est représentée par le conditionnement, les taxes et les transports. Une agriculture de proximité est possible impliquant  souvent une consommation de proximité.

 Les antibiotiques

deviennent un énorme problème de santé publique.

Concernant les oméga 6, bien qu’indispensables à l’organisme pour en particulier la croissance des jeunes ils ont malheureusement l’inconvénient de favoriser les mécanismes inflammatoires, les cancers, les anomalies sanguines.

Il ressort donc que des végétaux ou des animaux qui poussent ou sont élevés dans un contexte naturel sont plus sains pour notre alimentation. Et si des pratiques agricoles ou des élevages nous incommodent par l’odeur qu’ils dégagent……ceci semble secondaire et passager par rapport aux résidus que nous trouvons dans l’alimentation.

Alors, il va être grand temps de se remettre en cause TOUS. Les grandes surfaces….C’est bien commode, c’est ouvert tous les jours…… et il y a du choix. C’est moins cher….On y fait la queue……Alors que nos marchés de chef-lieu de canton sont en train de dépérir. C’est pourtant plus sain, plus convivial, on se raconte des gasconnades, etc… c’est notre patrimoine, ca fait aussi partie de notre culture d’écouter ou d’échanger avec d’autres, c’est aussi bien que la télé ! Pourquoi nos collègues  font ils une porcherie ? Pour économiser ? C’est faux. !

Pourquoi nous allons dans les grandes surfaces ? Pour économiser ? C’est faux parce que en plus il faut acheter la moutarde, le ketchup, le poivre et bonjour les hémorroïdes….. et la sécurité sociale qui est en déficit.

Nous avons aussi organisé un repas autour d’un bon cochon. M. Mazaneck, président du comité des fêtes de LUNAX et son épouse, Européens  de naissance, nous ont montré avec quel plaisir ils ont cuisiné du cochon gascon et nous aurions pu jouer aux cartes. Ceci aurait pu être renouvelé si nous avions eu une plus large participation. Quelques jours plus tard, nous apprenions par la préfecture  que la SCA Pyrénées Porcs retirait son dossier dans l’attente d’en déposer un autre avec de très larges modifications.

Nous voilà momentanément  soulagés. Ce qui prouve que notre travail a été efficace sur  deux points :

·        La dénonciation aux autorités compétentes des points de non conformité sur la présentation technique du dossier. Travail de Guy Carsalade  et Pierre Dorléac.

·        Mais aussi votre forte mobilisation auprès du commissaire enquêteur. La sous préfecture de Saint-Gaudens a été étonnée qu’une petite association de campagne regroupe plus de 500 adhérents et 2000 signatures. Voilà une preuve flagrante que la société change et qu’on ne peut plus faire n’importe quoi n’importe où. Il en y va de notre santé.  Mais nous y reviendrons

 

Le jeudi 10 novembre 2005  nous avons eu une rencontre avec la SCA Pyrénées Porcs. Dans un bulletin d’info du mois de septembre, la SCA Pyrénées Porcs fait part de son intention de redeposer un projet et annonce ainsi une campagne de séduction . Elle a aussi rencontré les mairies de l’Isle-en-Dodon et de Saint-Ferréol et, ensuite, à souhaité rencontrer notre conseil d’administration.

Je n’ai pas manqué de leur faire part de nos amertumes  quant à leur façon de s’exprimer.

 S’implanter ou s’imposer  dans un lieu sans se préoccuper des répercutions sur les voisins,  est-ce du respect ?

Trouveront ils des salariés qui à longueur de journée devront castrer des petits cochons, piquer des petits cochons, sortir du fumier pour un salaire moyen ?

Et quand ces gens là disent qu’ils  inscrivent leur projet dans une perspective d’agriculture durable et de pérennité économique, je leur dit oui, à condition :

·        A condition que les céréaliers du secteur aient une plus-value sur les céréales qu’ils produisent.

·          A condition que l’on fasse travailler les structures locales d’abattage et de transformation au lieu d’abattre du coté de Marseille.

·        A condition que l’on fasse une production de qualité qui ne laissera pas indifférents les artisans et commerçants charcutiers de la région au lieu d’abreuver des grandes structures qui nous proposent de la saucisse à 2.95€ le kilogramme. A ce prix là , qui tire l’épingle du jeu ? Enfin, il est dit dans ce bulletin d’information :

« Un caractère industriel 450 truies ? …… pour le moment . »

« Les opposants ont vite fait le raccourci…….. Les associés à ce projet sont des éleveurs…… Ils souhaitent pouvoir exercer leur métier et vivre dignement dans un climat de respect mutuel

avec les voisins. Et, enfin, fort de leur bonne foi, de leur bonne volonté et de leurs convictions ils sont persuadés que le bon sens finira bien par s’imposer. Comme disait Coluche : « Ils voudraient qu’on les comprennent ils voudraient qu’on soit intelligents  et ils nous prennent pour des cons. Comment on fait ? »

Anecdotes :

Maintenant que nous avons démoli leur projet, nous voulons aussi faire des propositions :

·        Que chacun des porteurs du projet prenne en compte  ses problèmes au niveau de sont exploitation. Qu’il prenne un ouvrier ou un associé de plus et qu’il monte un atelier de production plus respectueux des animaux et des gens qui y travaillent, et qui les entourent.

·        Que les ingénieurs de la coopérative étudient une  formule qui permette à des fermes de tenir 10,20,ou 30 truies et qui  pourra être rémunératrice. Et tout ceci n’empêchera pas les usines de tourner.

Parce qu’elle est finie l’époque ou on crée des structures pour additionner des faiblesses couvertes par des subventions d’Etat……

Subventions d’ici ,plus subventions de là, plus TVA,  plus un peu de travail sur le gros œuvre  et on a un bâtiment pour  rien. Il vaut mieux aborder la société avec des solutions qu’avec des problèmes.

L’agriculture a pour mission de nourrir l’humanité. L’avenir de l’agriculture passe par le respect du minéral, du végétal, de l’animal et de l’être humain.

Nous devons tous être porteur de ce message dans notre mobilisation, nos revendications, nos propositions pour le respect de chacun dans le choix d’une vie saine.

 


plus d'infos : contactez nous

 <--- Communiqué Précédent  | Page Actualités |  Communiqué suivant --->



Plan Accès privé e-mail Webmaster

Pour toute question ou remarque concernant ce site Web, envoyez un message ici.
 Copyright© 2006 Association Développement Environnement et Patrimoine Rural - g.kstx
Résolution optimisée : 1024*768